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Saint Bernard et la Règle du Temple

Texte intégral de la Règle du Temple :
http://www.templiers.net/regle/index.php?page=1-regle-primitive

Texte intégral de l’Eloge de la Nouvelle Milice :
http://www.templiers.net/saint-bernard/index.php?page=louange-nouvelle-milice
http://www.histoire-fr.com/Bibliographie_bernard_de_clairvaux_nouvelle_chevalerie_0.htm

On dit communément que c’est Saint Bernard qui rédigea la Règle des Templiers. La chose est d’autant moins probable que cette Règle est de type augustinien alors que les moines de Cîteaux ont été placés par Bernard sous la férule bénédictine. Il y a un monde en effet entre la codification d’un ordre contemplatif et celle d’un ordre actif. Quoi qu’il en soit, s’il était effectivement présent et actif en 1128 au Concile de Troyes au cours duquel, entre autres points, fut soumis le projet de Règle préparé pour le nouvel Ordre d’Hugues de Payns, Saint Bernard n’en est nulle part désigné comme l’auteur.

Au début des années 1130, André de Montbard, l'oncle de Bernard, faisait profession dans l'Ordre du Temple dont il allait devenir le quatrième grand-maître l'année-même de la mort du Saint, en 1153, mais ce fait n’est aucunement en lien avec la rédaction de la Règle des Templiers.

Bernard lui-même, séduit par la noblesse de leurs idéaux et conscient en même temps du problème éthique que posait la vocation militaire de ces hommes de Dieu, devait écrire en 1139 sa fameuse Lettre aux Chevaliers du Temple, plus connue peut-être sous le nom d'Eloge de la Nouvelle Milice, dans laquelle il dépeint la grandeur de cette chevalerie de Dieu qu'il oppose sans aménité à la chevalerie du siècle. Mais à cette époque, la Règle du Temple est approuvée depuis déjà onze ans.

Bernard de Clairvaux est un homme très occupé, mais c’est en cela, curieusement, qu’il va véritablement apporter son aide au nouvel Ordre. Son rôle éminent de conseiller auprès du Saint-Siège ne pouvait que le renforcer dans son désir de voir cet Ordre se répandre à la fois en Europe où seigneurs et religieux s'affrontaient souvent dans des querelles sans éclat où la lassitude de toute une société s'exprimait sans retenue, et en Terre Sainte où l'Occident désabusé tentait de se recréer en des joutes nouvelles. Le Temple était une structure neuve, vivante, vivifiante. La pesanteur de ce passé complexe dans lequel s'enlisait le monde féodal n'aurait pas de prise sur lui. Il semble dès lors naturel que, partout où Bernard eut l'occasion de se rendre – et il voyageait par toute l’Europe -, fort de l'autorité dont il était revêtu, il n'ait pas manqué de faire connaître cette chevalerie nouvelle sur laquelle les dirigeants de l'époque fondèrent tant d'espoirs.

Dès l'origine, Saint Bernard a mêlé son nom à celui du Temple et l'on sait que ce nom à lui seul pouvait ouvrir toutes les portes en cette première moitié du 12ème siècle. Mais proximité n’est pas paternité et ce n’est pas parce que Saint Bernard était en harmonie avec l’esprit dans lequel un Ordre tel que le Temple devait œuvrer qu’il en a rédigé la Règle, ce qui n’ôte naturellement rien à sa richesse ni à sa valeur spirituelle.

Liens

Sur Saint Bernard :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Bernard_de_Clairvaux

Abbayes cisterciennes de France :
http://www.cister.net/abbayes/c/France

Abbayes cisterciennes d’Europe :
http://www.cister.net/abbayes/